Une vie? chap. 1
Avant de lire ce texte, je tiens à dire que c'est un mélange de roman et de fanfiction ^^. C'est juste un début alors c'est pas encore rentré dans le délire kpopien, mais t'inquiètes pas, le prochain article est le VRAI début de la fanfiction :P
Les bruits incessants et stridents de cette machine reliée à mon bras sont tellement répétitifs qu'ils en deviennent une torture auditive et psychologique. L’odeur de la chambre est insupportable et presque nauséabonde. Je n'en peux plus. Plus de cette chambre aux tons pastels. Plus de ce pyjama qui est devenu ma tenue quotidienne. Plus de ces infirmières, plus insipide les unes que les autres. De ces fous qui m'entourent, rongés par le désespoir et la solitude. De cet hôpital aux couloirs résonnant de douleur de ses habitants.
Je pensais pourtant mettre fait une raison. J'ai eu le temps en 19 ans de m'en faire une, de me mentir à moi-même. Il faut dire que la vérité remonte toujours à la surface: je n'ai qu'un nombre incertains d'années, voir, de mois à vivre. Ce destin morbide est inévitable depuis ma naissance. Je ne connais rien d'autre que cette chambre d'hôpital. Je n'ai ni amis, ni famille qui pourrait possiblement rendre ma vie plus "joyeuse". Mon père est mort d'une overdose et ma mère n'a eu d'autres choix que de rentrer dans son pays natal, la Corée du Sud. Je n'ai aucun souvenir d'elle. Seulement une ou deux berceuses retenues dans mon subconscient et des souvenirs fabriqués à partir des récits de mes médecins qui m'ont en charge.
J'en ai marre de ce sentiment de peine et de pitié qu'éprouvent la plupart des gens à mon égard.
Pourtant je reste là. A attendre. Attendre quoi? Je n'en sais rien. Une réponse peut-être. Une réponse à mes milliers de questions: "Pourquoi moi?" ; "Je ne souffre même pas, je n'éprouve aucune douleur, alors pourquoi est-ce que je devrais rester dans ce palace des morts??".
Voilà mon soucis: je ne souffre pas. J'ai une maladie qui sommeille en moi, prête à surgir à la moindre occasion. Si je ne suis pas branchée 24/24 h, je risque une crise d’hyperventilation suivie d'une mort lente et douloureuse.
J'ai déjà rêvé que je me débranchais et attendais que la mort vienne me chercher. Mais j'ai trop peur. Enfin je crois.
J'en ai marre de ce lit inconfortable. J'en ai marre de cette vie qui n'en ai pas une. J'en ai marre de tout. Ce soir je quitte ce monde.